"Ce ne sont pas les choses qui troublent les hommes, mais les évaluations prononcées sur les choses" nous dit Epictète, un philosophe stoïcien du Ier-IIème siècle après Jésus-Christ.
Ainsi lorsque Prajnanpad le maître d'Arnaud Desjardins dit "Pas ce qui devrait être mais ce qui est", il est en somme un héritier des stoïciens.
Nos conceptions mentales et nos évaluations constituent la perspective d'un faux moi qui manque le fait que l'individualité n'est pas séparée du cosmos. Elles nous empêchent de voir une transcendance dans le fait que la conscience est un presque rien, un quasi zéro au sein duquel ce qui apparaît défile y compris le petit moi.
Il y a le regard mais derrière le regard qu'y a-t-il ? N'y a-t-il pas un presque rien de conscience non manifesté? N'y a-t-il pas en tout cas un presque rien de conscience invisible et quasi-imperceptible qui enveloppe notre sphère de conscience sensible ?
Au sein du cosmos il y a à l'évidence des conflits :
Si ma vie est menacée comment puis-je adhérer à ce que celui qui me menace de son arme a l'intention de faire ?
Mais à l'encontre d'une vision de soi qui privilégie la lutte pour la vie individualiste, intégrons notre découverte de la conscience non manifestée :
Ainsi lorsque Prajnanpad le maître d'Arnaud Desjardins dit "Pas ce qui devrait être mais ce qui est", il est en somme un héritier des stoïciens.
Nos conceptions mentales et nos évaluations constituent la perspective d'un faux moi qui manque le fait que l'individualité n'est pas séparée du cosmos. Elles nous empêchent de voir une transcendance dans le fait que la conscience est un presque rien, un quasi zéro au sein duquel ce qui apparaît défile y compris le petit moi.
Il y a le regard mais derrière le regard qu'y a-t-il ? N'y a-t-il pas un presque rien de conscience non manifesté? N'y a-t-il pas en tout cas un presque rien de conscience invisible et quasi-imperceptible qui enveloppe notre sphère de conscience sensible ?
Au sein du cosmos il y a à l'évidence des conflits :
Si ma vie est menacée comment puis-je adhérer à ce que celui qui me menace de son arme a l'intention de faire ?
Mais à l'encontre d'une vision de soi qui privilégie la lutte pour la vie individualiste, intégrons notre découverte de la conscience non manifestée :
Ce point de vue en première personne qui permet de distinguer la conscience et le petit moi relativise les conflits. La flèche ne peut atteindre le petit moi qu'au niveau de son incarnation. Elle ne peut pas atteindre le lieu du cœur immatérielle où la conscience s'ouvre sur ce petit moi. La flèche peut transpercer le cœur matériel mais pas le cœur spirituel.
Cette transformation de la vision de soi-même mise en jeu ici permet d'affronter le combat de la vie comme un jeu :
Dans un jeu vidéo en première personne l'identification avec le personnage est bien plus soulignée mais le joueur sain ne perd pas de vue que cette identification est temporaire. Le joueur sait que si son personnage en première personne meurt, il ne meurt pas puisque sa vraie nature est derrière l'écran où joue ce personnage.
L'enseignement de Ramana Maharishi dit ceci à sa façon :
Cette transformation de la vision de soi-même mise en jeu ici permet d'affronter le combat de la vie comme un jeu :
Dans un jeu vidéo en première personne l'identification avec le personnage est bien plus soulignée mais le joueur sain ne perd pas de vue que cette identification est temporaire. Le joueur sait que si son personnage en première personne meurt, il ne meurt pas puisque sa vraie nature est derrière l'écran où joue ce personnage.
L'enseignement de Ramana Maharishi dit ceci à sa façon :
"D. Est-ce que la veille et le rêve peuvent être considérés comme des excursions hors du Soi, notre nature véritable ?
Ramana Maharishi : Il faut une localisation dans l'espace pour faire une excursion. Cette localisation doit être en dehors de vous. Cela est impossible dans l'état naturel du Soi, où rien ne se trouve ailleurs.
D. Votre exemple de l'écran de cinéma est une magnifique illustration de la vérité.
Ramana Maharishi : L'écran d'un cinéma ne ressent rien, et a donc besoin d'un spectateur qui prenne conscience du spectacle. Mais l'écran du Soi est différent; il comprend le spectateur et le spectacle, ou plus exactement il est en soi plein de lumière. Sur l'écran, les images ne peuvent être perçues que si la salle est plongée dans l'obscurité. Ainsi le mental ne peut-il projeter ses idées et ses images que dans l'obscurité de son ignorance fondamentale (avidya). Le Soi est pure connaissance, pure lumière, dépourvue de toute dualité. La dualité implique l'ignorance. La connaissance véritable du Soi se tient au-delà de la connaissance-ignorance. De même, la lumière du Soi est au-delà de la lumière ordinaire et de l'ombre. Car le Soi est tout seul."
Mais déjà les stoïciens comme Epictète avaient des images qui allaient en ce sens :
"Souviens-toi que tu es comme un acteur dans le rôle que l'auteur t'a confié : court s'il est court; long s'il est long. Il dépend de toi de bien jouer ton rôle, mais non de le choisir."
Certains toutefois verront là dans cet état où la conscience en première personne n'est plus en conflit avec ce qui apparaît un risque de négliger l'éthique puisque aucune apparence dans la conscience n'a plus de consistance qu'une fiction tout semble possible...
Il faut bien reconnaître que actuellement on se sert d'une telle psychologie pour entraîner les militaires à tuer. Toutefois relativiser la dualité ne peut-il pas servir aussi pour servir une évolution positive de la manifestation de la conscience ?
Car c'est bien quand nous nous représentons la réalité comme en conflit avec ce qui devrait être selon nos intérêts égocentriques que les conflits s'exacerbent entre moi et les autres ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire