samedi 15 décembre 2007

LA POLLUTION DU CORPS, LE STRESS EVOLUTIF.




Quelques informations un peu datées prises sur la toile :


Le jeudi 6 octobre 2005, le WWF, l'organisation mondiale pour la protection de l'environnement a publié aujourd'hui les résultats d'une enquête menée en Europe en vue de détecter la présence de produits chimiques dans le sang des membres de 13 familles européennes. Ils révèlent la présence de 73 produits chimiques dangereux dans le sang des membres (grands-mères, mères et enfants) des 13 familles qui se sont soumises à une analyse de sang, des familles provenant de 12 pays de l'UE. Le nombre le plus élevé de produits a été détecté dans la génération des grands-mères (63 produits). Cependant, la jeune génération est contaminée par un nombre plus élevé de produits chimiques (59) que la génération des mères (49). De plus, les concentrations de certains produits détectés dans le sang des enfants étaient les plus élevées de toutes les générations.

L'enquête Générations X du WWF, qui a analysé des citoyens européens âgés de 12 à 92 ans, confirme les résultats des enquêtes précédentes menées sur des membres du Parlement européen, des ministres de l'UE, des scientifiques et des célébrités.

« Les résultats de cette enquête démontrent clairement que nous sommes tous les cobayes involontaires d'une gigantesque expérience dénuée de tout contrôle. Il est choquant de constater que des produits chimiques toxiques utilisés quotidiennement sont en train de contaminer le sang de nos enfants » a déclaré Karl Wagner, Directeur de la Campagne DetoX du WWF.

La présence de 107 produits chimiques différents a été recherchée dans les échantillons de sang : des produits persistants, bio-accumulables ou qui agissent comme perturbateurs hormonaux et qui appartiennent à cinq groupes principaux de produits chimiques. Les résultats montrent que tous les membres des familles analysées sont contaminés par un cocktail d'au moins 18 produits chimiques différents, pour la plupart des produits présents dans des biens de consommation de la vie de tous les jours. De nouvelles substances utilisées à grande échelle, comme les retardateurs de flammes bromés, les produits chimiques perfluorés ou les muscs synthétiques, qui sont contenus dans des biens de consommation utilisés tous les jours (ordinateurs, textiles, cosmétiques ou appareils électriques...) se retrouvent plus fréquemment et à des taux plus élevés dans le sang de la jeune génération. Par contraste, la génération des grands-mères est la plus contaminée par des produits plus anciens et interdits, comme le DDT et les PCB.

« Quelles preuves supplémentaires faudra-t-il encore pour que l'industrie et les politiciens européens reconnaissent qu'il est impossible de contrôler efficacement les produits chimiques dangereux ? Le projet de réglementation européenne REACH fait actuellement l'objet d'une attaque en règle dirigée par l'industrie chimique, et des législateurs européens semblent laisser complaisamment celle-ci prendre les devants en ignorant la responsabilité qui leur incombe de protéger notre santé », poursuit M. Wagner.

Le retardateur de flammes TBBP-A, utilisé dans la fabrication de circuits imprimés pour les appareils électroniques a été détecté dans le sang de 18 membres des familles analysées (3 grands-mères, 7 mères et 8 enfants). C'est chez un enfant qu'a été détectée la concentration la plus élevée de ce produit.

17 des 31 retardateurs de flammes du groupe des EDP existant à l'heure actuelle ont été détectés dans le sang des enfants : par comparaison, seuls 10 de ces produits ont été détectés chez les grands-mères et 8 chez les mères. Et la plus forte concentration en Bisphénol-A, un produit chimique œstrogène (qui imite les hormones) utilisé entre autres pour la fabrication de certaines bouteilles en plastique et de CD a été détectée chez un enfant.

En ce qui concerne les résultats sanguins de la famille Everaerts de Mouscron, 33 produits chimiques ont été retrouvés dans le sang de la grand-mère, Irma (81 ans), 32 chez Marie-Christine (49 ans) et 32 chez Céline (17 ans). Ces chiffres placent les 3 membres de cette famille belge au-dessus de la moyenne des familles européennes, qui est de 32 produits chimiques chez les grands-mères, de 29 chez les mères et de 24 pour les enfants. Notons également que Marie-Christine a la concentration la plus élevée de PCB (56-60) dans le sang et que Céline détient la plus haute concentration en Bisphénol-A.

« Avant que je ne participe à l'enquête du WWF, je ne me rendais pas compte que j'absorbais autant de produits chimiques dans ma vie de tous les jours. Maintenant que je suis mieux informée, je sais que ces produits se retrouvent partout, des boîtes à tartines aux DVD. Nous achetons des produits sans en connaître les risques potentiels. C'est angoissant », confie Marie-Christine.

Le WWF insiste sur le fait que ces résultats sont particulièrement préoccupants, étant donné que la plupart des produits chimiques décelés ne se décomposent que très lentement, sont persistants dans l'environnement et s'accumulent dans l'organisme à des taux toujours plus élevés durant toute la vie. L'enquête pose dès lors la question de savoir si les générations à venir seront plus exposées à des produits chimiques potentiellement carcinogènes ou qui agissent en tant que perturbateurs endocriniens et qui sont susceptibles d'entraîner des effets négatifs à long terme sur la santé.


Faut-il s'inquiéter ? Quelques lignes de Wikipédia sur l'évolution annoncent quel est l'effet majeur d'être devenu cobaye malgré soi :

Approche évo-dévo : évolution et développement [modifier]

Depuis les années 1980, les travaux visant à relier la génétique et l'embryologiemonstre prometteur de Goldschmidt. apportent un nouvel éclairage sur les mécanismes de l'évolution biologique. Ces nouvelles approches réactualisent certains aspects de théories plus anciennes la théorie du monstre prometteur de Goldschmidt.

Ces travaux montrent en effet que les homologies observées au niveau des organismes se retrouvent aussi au niveau du développement. L'existence de gènes "chefs d'orchestre" quasi identiques chez des espèces aussi diverses que les mouches, les souris et les humains change la conception du rôle des gènes dans la construction de l'individu (l'ontogenèse) et dans les réorganisations anatomiques qui se produisent au cours de l'histoire évolutive (la phylogenèse). En plus de confirmer l'ascendance commune entre les espèces vivantes, ces découvertes montrent que de petites modifications dans la séquence génétique au niveau de ces gènes voire une simple différence dans la période pendant laquelle de tels gènes sont exprimés au cours de l'embryogenèse, peuvent avoir des effets très importants sur la morphologie de l'organisme. Cela montre que l'évolution ne consiste pas seulement à créer de nouveaux gènes par mutation mais aussi à changer la façon dont les gènes sont exprimés.

Parmi les autres découvertes de la biologie moléculaire, les mécanismes épigénétiques constituent une autre voie par laquelle de l'information peut être transmise "à côté" du seul code génétique. Ce type de transmission peut impliquer l'ADN, l'ARN ou les protéines ou les organites du cytoplasmecellulairechromatine du chromosome qui le porte. Ce changement rend le gène silencieux sans en affecter la séquence nucléotidique. Par conséquent, ce gène sera transmis "intact" mais silencieux aux générations suivantes. On pourra donc observer la résurgence d'un caractère ancestral plus tard dans la lignée simplement par réactivation du gène (via une reconformation de la chromatine, déclenchée par un événement stressant dans l'environnement). L'importance de ces mécanismes épigénétiques est encore difficile à mesurer mais ils peuvent avoir des conséquences importantes dans l'explication de phénomènes qui ne respectent pas les lois de l'hérédité mendélienne .

Ainsi pour ceux qui en douteraient encore nous sommes condamnés à évoluer que nous le voulions ou non...



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