Le moi usuel dans notre épisode 1 nous l'avons décrit constamment en train de lutter pour former des représentations de lui-même. Pascal suggère qu'il ne peut que prendre conscience de sa situation existentielle misérable s'il fait face à l'infini de la nature dans son activité de représentation ou de réflexion. L'être humain n'est-il pas insignifiant perdu qu'il est au milieu de l'univers ? Sa présence ne semble-t-elle pas si fragile ? Qui peut affronter cette petitesse de l'homme ? Le faux moi se tient donc dans une position angoissante, s'il y pense, il découvre sa petitesse et prend peur. Face à cette question de sa présence le moi n'est plus tout à fait dans le faux puisqu'il se sent petit dans un espace infini, mais à ce stade la question du sens demeure :
Face à l'infini de la nature, nos tentatives de représentations, notre réflexion ne peut atteindre un "pourquoi". L'infini de la nature reste silencieux et toutes nos tentatives de briser ce silence se brisent sur lui et il y a dans ce silence quelque chose qui par contagion semble ronger dangereusement l'activité de représentation qui nous caractérise. Quand ce qui demeurait un faux moi consent à devenir le petit moi qu'il est il est comme saisi d'angoisse et d'effroi.
Bien sûr si cet infini de la nature me fait face et se tient devant moi, il n'échappe pas tout à fait à ma représentation. Le sentiment du faux moi qui commence à s'admettre comme un petit moi est donc mêlé : c'est un mélange d'effroi et d'exaltation. Le tableau ci-dessous de Caspar Friedrich en est selon nous un excellent symbole :
Sur ce tableau on ressent le face à face volontaire du moi avec l'infini de la nature. Mais l'homme est au centre, le peintre lui a donné à partir du choix de son point de vue une taille à la mesure de l'infini même si le rocher au premier plan suggère comme un appui qui reste fragile.
Le faux moi qui s'approche de son authentique petitesse ne manque pas de s'enorgueillir de son humilité face à l'infini : il s'est mis à l'écoute de l'apparent silence éternel, il se laisse inspirer par ce silence. Tout ceci reste donc un jeu ambigu de représentation de soi face à face avec l'infini.
Mettons inspiré par Douglas Edison Harding le petit moi à sa véritable place face à l'infini de la nature :
La casquette du montagnard coiffe ici l'infini de la nature. Son corps est vu au bord du précipice : le petit moi subit le vertige d'être attiré par l'espace infini visible de la conscience intérieure qui l'embrasse et qui ici se dévoile dans l'expérience de l'infini de la nature et en même temps il le craint. Le faux moi qui oublie que l'infini visible du précipice s'étend dans l'espace encore plus infini de sa conscience vit sa crainte ou son effroi comme un face à face.
Mais si la réflexion devient authentique et rigoureuse, le petit moi se découvre le petit moi individualisé et matérialisé d'un grand Moi, de la source transcendante de la Conscience qui est l'infini au-delà de l'infini de la Conscience manifesté et de la nature.
Quand l'infini de la nature n'est plus regardé du point de vue du petit moi et de ses tentatives perpétuelles de représentation, quand le petit moi et l'infini de la nature sont regardés du point de vue de la Conscience qui les enveloppe, il n'y a plus de vertige.
Bien sûr ce phénomène reste parasité par le petit moi empêtré dans les habitudes de sa fausseté mais il suffit au petit moi de se remémorer qu'il est dans l'Oeil de la conscience pour que ce qui était jusque là un face à face angoissant, vertigineux et effrayant avec le silence éternel des espaces infinis de la nature s'apaise. Le sublime subsiste mais apaisé. Le silence ne ronge plus dans une angoisse un faux moi mais un petit moi lâche prise et s'abandonne à sa vraie nature qui est tranquillité, sérénité, calme, etc.
Mais ce face à face avec l'infini de la nature vaut aussi pour le face à face avec autrui. Le philosophe Lévinas montre que le visage de l'autre peut être considéré comme une expérience de l'infini. L'autre est à la fois à ma merci : la nudité de son visage révèle sa fragilité mise à ma disposition. Mais à l'inverse je suis aussi à sa merci, je me sens cette même fragilité. Quand j'envisage notre face à face à partir de mon activité de représentation, je ne ressens que l'infini de notre relation de sujet à sujet qui échappe à ma compréhension mais que je suis tenté justement de réduire en relation de moi sujet à autrui objet pour échapper à cet infini latent.
La séparation entre moi et l'autre dans les représentations fausses du faux moi sont non pas une conséquence d'une attitude égoïste du moi qu'une attitude morale suffirait à corriger. Car le faux moi est constitutivement égocentrique au sens où toutes ses représentations sont construites en fonction de lui ou presque. Sa moralité est le fruit d'un calcul du genre "Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse !" mais sa morale de principe, si elle évoque en lui un sentiment positif s'évanouit très souvent. Le rythme de la réflexion morale est souvent plus lent que le rythme de la réflexion en jeu dans nos émotions de colère, d'envie, de défense agressive de soi, etc.
Si je transforme le face à face avec l'autre en face de l'autre à espace infiniment paisible de conscience, il y a un rythme nouveau qui en s'approfondissant semble capable d'aller aussi vite que mes émotions. Je ne maîtrise pas peut-être pas toute l'ambiguïté de ma relation en tant que petit moi à l'autre mais je peux d'ors et déjà reconnaître que cette relation est une relation non pas à deux personnes mais à trois personnes où la véritable première personne n'est pas celle qu'on croit :
Ma relation à l'autre met en jeu ma relation à la conscience où moi, comme l'autre, existons.
Bien sûr, certains dirons qu'il y a leur conscience, d'une part, et celle de l'autre, d'autre part, dans la relation. Mais alors ils identifient la conscience et le moi, ils nourrissent leur faux moi (voir faux moi, épisode 1) et surtout ils nient que l'autre n'est connu et mis en relation avec leur petit moi que dans la conscience qui s'ouvre sur leur petit moi. Par analogie on peut imaginer que l'autre dispose d'une conscience semblable mais celle-ci est-elle séparée ? Le dialogue n'est-il pas l'expression de la conscience de l'autre qui communique avec la mienne ? Lorsque l'autre parle et que je l'écoute en laissant sa parole agir dans la conscience où est la séparation entre nos consciences ?
Certes il y a une dimension individuelle de la conscience comme le suggère une orientation située tout en bas de l'espace visible à partir de ce corps mais si nous pointons nos doigts dans la direction opposée vers le Très Haut de la conscience, ne voyons-nous pas que nos orientations individuelles diverses dont la localisation de nos corps porte la trace s'y abolissent vraiment comme le long d'un unique axe infini ?
On peut en effet constater que notre espace de conscience visible s'étend comme diverses demi-sphères ou demi-ovoïdes possibles au diamètre paradoxalement fini et infini qui se rejoignent en un axe à l'infini.
Cet énoncé semble contraire à ce que nous croyons savoir de géométrie et de mathématiques.
Cependant rappelons premièrement qu'en mathématique, rappelons qu'entre 0 et 1, il y a paradoxalement autant de nombres réels que dans l'ensemble de tous les nombres. Et deuxièmement l'espace visible nous montre souvent que deux parallèles convergent à l'infini dans le champ visuel :
Nous ne pouvons donc guère dessiner rigoureusement cette description mais nous pouvons la suggérer :
Cette première représentation qui traduit l'idée d'axe ne montre pas encore comment deux personnes sont liées à un seul axe de Conscience. Voici un tableau un peu New Age qui cependant le mérite de suggérer que ce qui est ressenti comme une verticalisation n'empêche pas que nos lignes droites s'inscrivent dans un espace courbe :
Que nous baissions la tête tandis que l'autre se tient droit, que nous soyons aux antipodes sur le globe terrestre, nos conscience n'en restent pas moins toujours reliées si nous prenons au sérieux que nos espaces de conscience bien qu'orientés individuellement sont des bulles d'espace temps courbe, fini et infini où les axes de conscience deviennent parallèles du fait de cette courbure et se rejoignent sur l'horizon infini...
Si relié à cet axe infini de la conscience nous laissons être l'autre quel qu'il soit et quoi qu'il fasse dans l'espace de la conscience, il est alors accueilli de plus en plus profondément par l'orientation individuelle de la conscience au centre du coeur.
Ma dimension individuelle la plus authentique, c'est-à-dire l'âme peut alors, si ceci s'approfondit encore, faire ressentir dans le centre du coeur comme un écho d'une autre âme, c'est-à-dire d'une autre orientation individuelle de la conscience.
Dans une autre formulation on pourrait exprimer l'approfondissement de cet état par ce dessin ci-dessous :
Comme le dit Douglas Edison Harding, il ne s'agit plus alors s'un face à face mais d'un face à espace. Dans le champ de Conscience ma voix a autant de pertinence que celle de l'autre : elles semblent toutes deux, si je consens à laisser cette réalité s'approfondir, comme l'expression d'une seule et même réalité.
Une dimension invisible de la consience relie le soi individuel (Douglas Edison Harding parle de 3ème personne pour laquelle "je" ou "il" est indifférent) et le soi de l'autre (la 2ème personne : "Tu", "Toi", etc.) en un soi transpersonnel (notre unique première personne authentique : "Je" ou "Nous")
La moralité n'est plus alors un principe mental mais se transforme en une éthique de la Conscience : il y a conscience de plus en plus approfondi d'être soi-même comme un autre une expression de la Conscience. La Conscience à laquelle le petit moi se dévoue lui découvre des jeux d'harmonies et d'unités au sein de ce qui s'y manifeste auquel il peut participer même si c'est à son détriment. Si l'éthique consiste à servir la manifestation de plus en plus consciente de la Conscience, le petit moi peut de plus en plus facilement abandonner son égocentrisme : son rôle devient de plus en plus relatif à la manifestation de la Conscience au coeur de ce qu'elle a déjà manifestée.
En Conscience tenons-nous à plusieurs en cercle regardant la multiplicité de nos corps et laissons de côté nos dévisagements en regardant vers le bas :
Cet espace visible de la conscience pointe symboliquement l'unité de la Conscience derrière toutes ses orientations individuelles diverses. Ce symbole ne peut-il pas nous faire espérer une expression de plus en plus manifestée de cette unité entre nous et parmi nous ?
Face à l'infini de la nature, nos tentatives de représentations, notre réflexion ne peut atteindre un "pourquoi". L'infini de la nature reste silencieux et toutes nos tentatives de briser ce silence se brisent sur lui et il y a dans ce silence quelque chose qui par contagion semble ronger dangereusement l'activité de représentation qui nous caractérise. Quand ce qui demeurait un faux moi consent à devenir le petit moi qu'il est il est comme saisi d'angoisse et d'effroi.
Bien sûr si cet infini de la nature me fait face et se tient devant moi, il n'échappe pas tout à fait à ma représentation. Le sentiment du faux moi qui commence à s'admettre comme un petit moi est donc mêlé : c'est un mélange d'effroi et d'exaltation. Le tableau ci-dessous de Caspar Friedrich en est selon nous un excellent symbole :
Sur ce tableau on ressent le face à face volontaire du moi avec l'infini de la nature. Mais l'homme est au centre, le peintre lui a donné à partir du choix de son point de vue une taille à la mesure de l'infini même si le rocher au premier plan suggère comme un appui qui reste fragile.
Le faux moi qui s'approche de son authentique petitesse ne manque pas de s'enorgueillir de son humilité face à l'infini : il s'est mis à l'écoute de l'apparent silence éternel, il se laisse inspirer par ce silence. Tout ceci reste donc un jeu ambigu de représentation de soi face à face avec l'infini.
Mettons inspiré par Douglas Edison Harding le petit moi à sa véritable place face à l'infini de la nature :
La casquette du montagnard coiffe ici l'infini de la nature. Son corps est vu au bord du précipice : le petit moi subit le vertige d'être attiré par l'espace infini visible de la conscience intérieure qui l'embrasse et qui ici se dévoile dans l'expérience de l'infini de la nature et en même temps il le craint. Le faux moi qui oublie que l'infini visible du précipice s'étend dans l'espace encore plus infini de sa conscience vit sa crainte ou son effroi comme un face à face.
Mais si la réflexion devient authentique et rigoureuse, le petit moi se découvre le petit moi individualisé et matérialisé d'un grand Moi, de la source transcendante de la Conscience qui est l'infini au-delà de l'infini de la Conscience manifesté et de la nature.
Quand l'infini de la nature n'est plus regardé du point de vue du petit moi et de ses tentatives perpétuelles de représentation, quand le petit moi et l'infini de la nature sont regardés du point de vue de la Conscience qui les enveloppe, il n'y a plus de vertige.
Bien sûr ce phénomène reste parasité par le petit moi empêtré dans les habitudes de sa fausseté mais il suffit au petit moi de se remémorer qu'il est dans l'Oeil de la conscience pour que ce qui était jusque là un face à face angoissant, vertigineux et effrayant avec le silence éternel des espaces infinis de la nature s'apaise. Le sublime subsiste mais apaisé. Le silence ne ronge plus dans une angoisse un faux moi mais un petit moi lâche prise et s'abandonne à sa vraie nature qui est tranquillité, sérénité, calme, etc.
Mais ce face à face avec l'infini de la nature vaut aussi pour le face à face avec autrui. Le philosophe Lévinas montre que le visage de l'autre peut être considéré comme une expérience de l'infini. L'autre est à la fois à ma merci : la nudité de son visage révèle sa fragilité mise à ma disposition. Mais à l'inverse je suis aussi à sa merci, je me sens cette même fragilité. Quand j'envisage notre face à face à partir de mon activité de représentation, je ne ressens que l'infini de notre relation de sujet à sujet qui échappe à ma compréhension mais que je suis tenté justement de réduire en relation de moi sujet à autrui objet pour échapper à cet infini latent.
La séparation entre moi et l'autre dans les représentations fausses du faux moi sont non pas une conséquence d'une attitude égoïste du moi qu'une attitude morale suffirait à corriger. Car le faux moi est constitutivement égocentrique au sens où toutes ses représentations sont construites en fonction de lui ou presque. Sa moralité est le fruit d'un calcul du genre "Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse !" mais sa morale de principe, si elle évoque en lui un sentiment positif s'évanouit très souvent. Le rythme de la réflexion morale est souvent plus lent que le rythme de la réflexion en jeu dans nos émotions de colère, d'envie, de défense agressive de soi, etc.
Si je transforme le face à face avec l'autre en face de l'autre à espace infiniment paisible de conscience, il y a un rythme nouveau qui en s'approfondissant semble capable d'aller aussi vite que mes émotions. Je ne maîtrise pas peut-être pas toute l'ambiguïté de ma relation en tant que petit moi à l'autre mais je peux d'ors et déjà reconnaître que cette relation est une relation non pas à deux personnes mais à trois personnes où la véritable première personne n'est pas celle qu'on croit :
Ma relation à l'autre met en jeu ma relation à la conscience où moi, comme l'autre, existons.
Bien sûr, certains dirons qu'il y a leur conscience, d'une part, et celle de l'autre, d'autre part, dans la relation. Mais alors ils identifient la conscience et le moi, ils nourrissent leur faux moi (voir faux moi, épisode 1) et surtout ils nient que l'autre n'est connu et mis en relation avec leur petit moi que dans la conscience qui s'ouvre sur leur petit moi. Par analogie on peut imaginer que l'autre dispose d'une conscience semblable mais celle-ci est-elle séparée ? Le dialogue n'est-il pas l'expression de la conscience de l'autre qui communique avec la mienne ? Lorsque l'autre parle et que je l'écoute en laissant sa parole agir dans la conscience où est la séparation entre nos consciences ?
Certes il y a une dimension individuelle de la conscience comme le suggère une orientation située tout en bas de l'espace visible à partir de ce corps mais si nous pointons nos doigts dans la direction opposée vers le Très Haut de la conscience, ne voyons-nous pas que nos orientations individuelles diverses dont la localisation de nos corps porte la trace s'y abolissent vraiment comme le long d'un unique axe infini ?
On peut en effet constater que notre espace de conscience visible s'étend comme diverses demi-sphères ou demi-ovoïdes possibles au diamètre paradoxalement fini et infini qui se rejoignent en un axe à l'infini.
Cet énoncé semble contraire à ce que nous croyons savoir de géométrie et de mathématiques.
Cependant rappelons premièrement qu'en mathématique, rappelons qu'entre 0 et 1, il y a paradoxalement autant de nombres réels que dans l'ensemble de tous les nombres. Et deuxièmement l'espace visible nous montre souvent que deux parallèles convergent à l'infini dans le champ visuel :
Nous ne pouvons donc guère dessiner rigoureusement cette description mais nous pouvons la suggérer :
Cette première représentation qui traduit l'idée d'axe ne montre pas encore comment deux personnes sont liées à un seul axe de Conscience. Voici un tableau un peu New Age qui cependant le mérite de suggérer que ce qui est ressenti comme une verticalisation n'empêche pas que nos lignes droites s'inscrivent dans un espace courbe :
Que nous baissions la tête tandis que l'autre se tient droit, que nous soyons aux antipodes sur le globe terrestre, nos conscience n'en restent pas moins toujours reliées si nous prenons au sérieux que nos espaces de conscience bien qu'orientés individuellement sont des bulles d'espace temps courbe, fini et infini où les axes de conscience deviennent parallèles du fait de cette courbure et se rejoignent sur l'horizon infini...
Si relié à cet axe infini de la conscience nous laissons être l'autre quel qu'il soit et quoi qu'il fasse dans l'espace de la conscience, il est alors accueilli de plus en plus profondément par l'orientation individuelle de la conscience au centre du coeur.
Ma dimension individuelle la plus authentique, c'est-à-dire l'âme peut alors, si ceci s'approfondit encore, faire ressentir dans le centre du coeur comme un écho d'une autre âme, c'est-à-dire d'une autre orientation individuelle de la conscience.
Dans une autre formulation on pourrait exprimer l'approfondissement de cet état par ce dessin ci-dessous :
Comme le dit Douglas Edison Harding, il ne s'agit plus alors s'un face à face mais d'un face à espace. Dans le champ de Conscience ma voix a autant de pertinence que celle de l'autre : elles semblent toutes deux, si je consens à laisser cette réalité s'approfondir, comme l'expression d'une seule et même réalité.
Une dimension invisible de la consience relie le soi individuel (Douglas Edison Harding parle de 3ème personne pour laquelle "je" ou "il" est indifférent) et le soi de l'autre (la 2ème personne : "Tu", "Toi", etc.) en un soi transpersonnel (notre unique première personne authentique : "Je" ou "Nous")
La moralité n'est plus alors un principe mental mais se transforme en une éthique de la Conscience : il y a conscience de plus en plus approfondi d'être soi-même comme un autre une expression de la Conscience. La Conscience à laquelle le petit moi se dévoue lui découvre des jeux d'harmonies et d'unités au sein de ce qui s'y manifeste auquel il peut participer même si c'est à son détriment. Si l'éthique consiste à servir la manifestation de plus en plus consciente de la Conscience, le petit moi peut de plus en plus facilement abandonner son égocentrisme : son rôle devient de plus en plus relatif à la manifestation de la Conscience au coeur de ce qu'elle a déjà manifestée.
En Conscience tenons-nous à plusieurs en cercle regardant la multiplicité de nos corps et laissons de côté nos dévisagements en regardant vers le bas :
Cet espace visible de la conscience pointe symboliquement l'unité de la Conscience derrière toutes ses orientations individuelles diverses. Ce symbole ne peut-il pas nous faire espérer une expression de plus en plus manifestée de cette unité entre nous et parmi nous ?
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