Les expériences suivantes doivent être vraiment expérimentées pour être jugées sur pièce. Car il s'agir de percevoir au-delà de simplement concevoir.
Commençons par le commencement avec l'exercice de Douglas Harding de l'oeil unique.
Formons avec nos deux mains une paire de lunettes comme le montre cette photo (empruntée au site visionsanstête.com) :


Allongé sur la plage, je jouis du champ de vision et plus largement du champ de conscience formé par toutes les perceptions, je suis l'oeil unique où se perçoivent ce que j'appelle mon corps et le monde environnant :

Une objection me vient à cette histoire d'oeil unique : j'ai bien le pouvoir de fermer un oeil de chair et pas l'autre. Le champ de vision n'est-il pas composé des deux champs de visions propres à chacun de mes deux yeux ?
Fermons un oeil.
Fermons un oeil.

Mon objection n'a t-elle pas confondu trop vite le regard que je dirige en dirigeant mes globes de chair et le champ de vision en amont ?
Si je ferme l'autre oeil et ouvre celui qui était fermé n'est-ce pas comme si en arrière plan le champ de vision prenait un autre conduit, comme si il s'angouffrait dans un autre regard ?
Si je ferme l'autre oeil et ouvre celui qui était fermé n'est-ce pas comme si en arrière plan le champ de vision prenait un autre conduit, comme si il s'angouffrait dans un autre regard ?



Nous allons procéder maintenant à cet exercice qu'on appelle le yoga des yeux et essayer de voir ce qu'il révèle du champ de conscience en faisant attention surtout au champ visuel.
Mettons nous en posture méditative, le dos droit, la nuque posée sur les épaules, le menton légérement en arrière pour ne pas le porter en avant, la respiration descend dans tout le diaphragmme :

Le champ visuel se présente ainsi en quelque sorte :

Cela forme comme une coupe dans laquelle se dépose la respiration qui se répand de là dans tout le corps.
Maintenant nous allons promener les yeux sans bouger.



Dirigeons maintenant notre regard vers le haut du champ de vision :

Dès lors le corps qui nous individualise semble se perdre de vue :


Revenons à quelque chose qui étire moins les yeux, faisons le tour de notre champ de vision avec notre regard :


N'est-ce pas la voie rapide pour distinguer le monde des phénomènes perceptibles d'une dimension de conscience sans phénomène au sein de laquelle les phénomènes apparaissent et disparaissent ? Un rien de conscience atemporelle, aspatiale et surtout non mentale, non vitale et immatérielle ne devient-il pas de plus en plus comme une évidence insaisissable ?
Conscient du contour du champ de vision, regardons un panorama :
Bougeons notre tête sur la droite :
Bougeons encore notre tête sur la droite :
Bougeons notre cou non par rapport à nos épaules, mais par rapport à l'immobilité de notre champ de vision. Cela déraidit la nuque de l'envisager sans la planter sur les épaules et bougeant à partir d'elles :
Continuons à bouger vers la droite :
Pour regarder ce panorama, nous avons bougé notre corps mais la source du champ de vision a-t-elle bougé ? Le monde phénoménal n'offre pas le même point de vue. Si on place un repère sur le contour du champ de vision en première personne, peut-on dire qu'il a pas ? En amont du contour de ce champ de vision, n'y a-t-il pas immobilité ?

Conscient du contour du champ de vision, regardons un panorama :






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