Ce graphique montre l'évolution en France de la position des gens à l'égard de la peine de mort.
On constate que l'opinion contre la peine de mort a mis plus de 20 ans à devenir majoritaire après son abolition en 1981. On perçoit aussi malheureusement un redressement de cette opinion dans la population française.
Quand on discute de la peine de mort on fait toujours appel à des sentiments et des arguments mais on considère rarement que la position vis-à-vis de la peine de mort pourrait relever d'une évolution culturelles des mentalités.
Tuer soi-même le meurtrier d'un des membres de sa famille n'est pas se faire justice soi-même, cela revient à une logique de vengeance voire de vendetta. Car si on admet une telle logique on ne devra pas s'étonner que la famille du meurtrier ainsi châtié s'estime elle-même en droit de se faire justice elle-même.
Evidemment il est aujourd'hui de bon ton pour justifier des pensées de vengeance de justifier celle-ci au nom de la monstruosité du crime. Le crime dont la vistime serait un enfant serait ainsi plus monstrueux que le crime sur une personne âgée. Une telle approche n'a pas de sens en soi... Pourquoi la vie d'un enfant aurait-elle plus de prix que la vie de n'importe quel être humain ? Ce qu'on reproche au fond au meurtrier d'un enfant est de tuer l'enfant comme la part de nous-même qui devrait vivre après nous. Mais n'est-ce pas là encore une valeur pour le moins discutable ? Pourquoi l'enfant devrait-il nous prolonger ? N'est-ce pas encore une fois nier l'individualité profonde de tout être humain qui lui donne son égale dignité ?
Ces arguments qui survalorisent notre descendance sur notre ascendance relève donc d'une mentalité tribale. Ces personnes réclament la peine de mort dès qu'on sait évoquer leur fibre tribale : si on tuait ton enfant, tu n'aurais pas envie de voir mort son meurtrier ?
Toutefois notons que rares sont ceux qui après avoir perdu un menbre de leur famille se font justice eux-mêmes. On attend plutôt que la justice applique cette peine de mort. La plupart des partisan d'un retour de la peine de mort se réclame en fait d'une forme de Talion. Le Talion est un principe biblique qui proclame : "oeil pour oeil , dent pour dent". Là où la vengeance veut rendre au-delà de ce qui en est à l'origine : tu m'as tué un enfant, je tues tous tes enfants ; tu as tué tous mes enfants, je tortures, je viole et je tue ta femme et ta mère ; etc.
Ainsi on humanisera peu à peu la peine de mort en la confiant à un organisme d'Etat qui rendra oeil pour oeil, dent pour dent ni plus ni moins. La famille victime et la famille du meurtrier renonceront ainsi à une logique de vendetta. Cette mentalité même du point de vue d'une mentalité qui trouve inhumain la peine de mort si on la considère sous cet angle de vue semble bien être en progrès sur la mentalité tribale de vendetta. Même si une mentalité tribale lorsqu'un crime est commis par un membre de la tribu familiale sur un autre ne recourera presque jamais à la peine de mort : elle ne voudra pas perdre deux membres de sa tribu familiale au lieu d'un. La mentalité du Talion relève donc d'une mentalité où une tribu, une famille est prête à sacrifier un de ses membres à une organisation ethnique ou nationale qui lie des tribus ou des familles diverses entre elles.
Si on considère cet aspect, la scène biblique du sacrifice d'Abraham s'éclaire soudain. Dieu promet un peuple à Abraham que si il est prêt à sacrifier son fils. La loi du Talion qui fonde un esprit ethnique auquel doit se soumettre l'esprit tribal nécessite d'être prêt à sacrifier son propre fils si la justice du peuple l'exige. Sans cette possibilité intérieure la tribu ou la famille d'un meurtrier refusant de le livrer à la mort nourrirait une guerre tribale où le sens de l'ethnie s'effondrerait.
La modernité qui est marquée par la prédominance d'une mentalité rationnelle considérera de plus en plus qu'il est insuffisant de fonder la peine de mort sur des questions de foi religieuse. On considérera alors sa nécessité du point de vue de deux approches antinomiques. La première majoritaire estime qu'un homme libre et rationnel qui met fin à une vie doit avoir suspendu au-dessus de lui la menace de la sanction de la mort. La seconde minoritaire estime que l'homme est déterminé et donc qu'un meurtrier est un être fondamentalement nuisible qu'il nous faut éliminer. La peine de mort est donc une sanction judiciaire rationnelle si la justice vise à assurer la sécurité des membres de la communautés.
Mais la raison pose avec une force jamais aussi bien soulignée le rôle central de l'individualité. Il paraît plus sensé d'être contre la peine de mort si l'individualité a au moins autant d'importance que la paix de la communauté. On ironisera volontiers sur celui qui précise à son agresseur qu'il est contre la peine de mort et donc contre sa propre agression mais cela n'est-il pas plus rationnel que les raisons justifiant la peine de mort au nom de notre liberté ou de notre déterminisme ?
Cette planche de Franquin montre de façon évidente ce qu'a d'irrationnelle la peine de mort. Reprenons les arguments modernes pour la peine de mort et montrons qu'ils peuvent être retournés.
Un être libre n'a-t-il pas droit à une seconde chance ? La liberté n'implique-t-elle pas plutôt l'interdiction d'identifer un individu à ses actes même criminels ? La réhabilitation n'est-elle pas le but le plus rationnel de toute sanction visant à restaurer le respect de la dignité des individus ? Mais si l'homme est déterminé, n'avons-nous pas le devoir d'essayer de le rééduquer ? N'avons-nous pas le devoir de comprendre les ressorts psychologiques, sociologiques, etc. qui l'ont consuit à cet acte ?
L'humanisme qui plonge ses racines dans le christianisme n'a peut-être pas à choisir entre liberté et déterminisme. Il suffit qu'il considère la proximité du pardon et de l'exorcisme thérapeutique exercé par Jésus-Christ : dans les deux cas il s'agit de libérer une âme de son passé afin qu'elle évolue positivement.
La raison après avoir rationnalisé le Talion peut rationnaliser le sens du pardon et de la guérison des âmes. La foi en l'amour des âmes doit dépasser toutes les mentalités collectives qui écrasent les individus. Il y a là en germe la postmodernité que Lyotard caractérise comme la fin des grans récits qui s'imposaient à notre collectif.
Toutefois la modernité qui regarde vers la prémodernité rappellera les impératifs collectifs. Nous ne pouvons pas mettre en pratique un tel souci des individus. Le souci des individus justifie le chaos social puisque ce souci revient toujours à promouvoir l'égocentrisme et donc l'égoïsme. L'universel collectif qui n'existe concrétement que sur un plan ethnique face à une logique des individus finit toujours par être menacé. On vilipende volontiers l'esprit soixante-huitard et en sous-main on voit ceux qui s'affirment postmodernes comme des individualistes modernes. Le seul individualisme qui vaille est celui dont l'effort pour s'enrichir honnêtement sert la croissance nationale.
La raison même humaniste ne peut guère rendre compte d'une l'harmonie éventuelle du collectif et de l'individuel qu'on pourrait rendre effective au niveau pratique. C'est pourtant ce sentiment et cette expérience que ceux qui ont occupé la Sorbonne ont ressentis et qui a participé à la liquidation des idéologies gauchistes strictement collectivistes. Bien entendu, l'aspect individualiste semble de l'extérieur l'avoir emporté. Mais on voit se dessiner un courant spirituel nourri de penseurs intégralistes comme Aurobindo et d'autres dont les premières confirmations visibles remontent à ces hippies soixante-huitards qui voulaient changer soi avant de changer l'ordre du monde au vu des limites de l'harmonie entre individuel et collectif. Ces penseurs fournissent, il est vrai, des grilles d'analyse qui permettent dans une certaine mesure d'éviter le flou postmoderne. Notre grille des mentalités ici leur doit beaucoup.
Ken Wilber un de ces penseurs activistes les plus éminents parle de niveaux de mentalité égocentrique, familial, tribal, ethnique, humaniste et enfin cosmique.
La raison permet aux penseurs intégralistes comme Ken Wilber de mettre en valeur comme une dialectique de l'individuel et du collectif croisé à une dialectique du subjectif et de l'objectif qui au final laisse entrevoir une harmonie de plus en plus élaborée.
De ce point de vue la défense de la peine de mort pointe aujourd'hui une appartenance sociale dont la mentalité est plutôt dominée par l'esprit moderne versus prémoderne.
Mais ce regard est encore incomplet s'il demeure seulement de l'ordre d'un discours intellectuel.
Revenons à ce que nous avons découvert de notre conscience. Notre conscience n'est pas la conscience d'une personne enfermée dans le cerveau de tel corps isolé des autres. Notre conscience est l'unique Conscience Universelle et Transcendante qui à travers nous s'individualise dans l'écho de toutes ses tentatives d'individualisation. Notre identité personnelle n'est donc que le reflet momentané d'une tentative d'individualisation parmi d'autres passées et à venir, parmi celles semblables qui lui sont contemporaines mais plus ou moins élaborées que la sienne. Si on prend ce regard qui n'est plus exactement celui de la raison mais il peut l'englober comme l'un de ses moments de développement. Si nous savions nous rapprocher en notre conscience de ce point fondamental d'individualisation de la Conscience une, nous serions reliés immédiatment à la tentative d'individualisation de celui qui prône la peine de mort et donc à tous ceux qui se plaisent à la donner. Nous saurions que la mort ne fait que renvoyer une tentative d'individualisation à une suivante où les risques de reprendre là où la tentative précédente s'est arrêtée est plus que probable. Des pensées, des mentalités, des émotions et des sensations demeureront qui produiront d'autres meurtrier. On a beau tuer un meurtrier on ne tue pas son esprit de mort tant qu'il n'a pas été réinscrit dans un esprit plus vaste qui permette de le dominer et de le dépasser. L'esprit de meurtre et l'esprit qui veut la peine de mort s'avèrent alors des esprits où la crainte de la mort et le désir de mort se nourrissent l'un l'autre dans l'ignorance de l'éternité fondamentale de la conscience une qui cherche forcément à se retrouver dans sa manifestation individualisée et cosmique.
La question de la peine de mort n'est qu'un aspect de la culture de mort dans laquelle l'humanité continue d'évoluer. Même celui qui s'y oppose ne semble guère aller jusqu'au bout en apercevant que l'humanité ne sombrera pas dès lors qu'apparaîtra de plus en plus inéluctable une évolution qui manifestera l'éternité dans la matière.
Quand on discute de la peine de mort on fait toujours appel à des sentiments et des arguments mais on considère rarement que la position vis-à-vis de la peine de mort pourrait relever d'une évolution culturelles des mentalités.
Tuer soi-même le meurtrier d'un des membres de sa famille n'est pas se faire justice soi-même, cela revient à une logique de vengeance voire de vendetta. Car si on admet une telle logique on ne devra pas s'étonner que la famille du meurtrier ainsi châtié s'estime elle-même en droit de se faire justice elle-même.
Evidemment il est aujourd'hui de bon ton pour justifier des pensées de vengeance de justifier celle-ci au nom de la monstruosité du crime. Le crime dont la vistime serait un enfant serait ainsi plus monstrueux que le crime sur une personne âgée. Une telle approche n'a pas de sens en soi... Pourquoi la vie d'un enfant aurait-elle plus de prix que la vie de n'importe quel être humain ? Ce qu'on reproche au fond au meurtrier d'un enfant est de tuer l'enfant comme la part de nous-même qui devrait vivre après nous. Mais n'est-ce pas là encore une valeur pour le moins discutable ? Pourquoi l'enfant devrait-il nous prolonger ? N'est-ce pas encore une fois nier l'individualité profonde de tout être humain qui lui donne son égale dignité ?
Ces arguments qui survalorisent notre descendance sur notre ascendance relève donc d'une mentalité tribale. Ces personnes réclament la peine de mort dès qu'on sait évoquer leur fibre tribale : si on tuait ton enfant, tu n'aurais pas envie de voir mort son meurtrier ?
Toutefois notons que rares sont ceux qui après avoir perdu un menbre de leur famille se font justice eux-mêmes. On attend plutôt que la justice applique cette peine de mort. La plupart des partisan d'un retour de la peine de mort se réclame en fait d'une forme de Talion. Le Talion est un principe biblique qui proclame : "oeil pour oeil , dent pour dent". Là où la vengeance veut rendre au-delà de ce qui en est à l'origine : tu m'as tué un enfant, je tues tous tes enfants ; tu as tué tous mes enfants, je tortures, je viole et je tue ta femme et ta mère ; etc.
Ainsi on humanisera peu à peu la peine de mort en la confiant à un organisme d'Etat qui rendra oeil pour oeil, dent pour dent ni plus ni moins. La famille victime et la famille du meurtrier renonceront ainsi à une logique de vendetta. Cette mentalité même du point de vue d'une mentalité qui trouve inhumain la peine de mort si on la considère sous cet angle de vue semble bien être en progrès sur la mentalité tribale de vendetta. Même si une mentalité tribale lorsqu'un crime est commis par un membre de la tribu familiale sur un autre ne recourera presque jamais à la peine de mort : elle ne voudra pas perdre deux membres de sa tribu familiale au lieu d'un. La mentalité du Talion relève donc d'une mentalité où une tribu, une famille est prête à sacrifier un de ses membres à une organisation ethnique ou nationale qui lie des tribus ou des familles diverses entre elles.
Si on considère cet aspect, la scène biblique du sacrifice d'Abraham s'éclaire soudain. Dieu promet un peuple à Abraham que si il est prêt à sacrifier son fils. La loi du Talion qui fonde un esprit ethnique auquel doit se soumettre l'esprit tribal nécessite d'être prêt à sacrifier son propre fils si la justice du peuple l'exige. Sans cette possibilité intérieure la tribu ou la famille d'un meurtrier refusant de le livrer à la mort nourrirait une guerre tribale où le sens de l'ethnie s'effondrerait.
La modernité qui est marquée par la prédominance d'une mentalité rationnelle considérera de plus en plus qu'il est insuffisant de fonder la peine de mort sur des questions de foi religieuse. On considérera alors sa nécessité du point de vue de deux approches antinomiques. La première majoritaire estime qu'un homme libre et rationnel qui met fin à une vie doit avoir suspendu au-dessus de lui la menace de la sanction de la mort. La seconde minoritaire estime que l'homme est déterminé et donc qu'un meurtrier est un être fondamentalement nuisible qu'il nous faut éliminer. La peine de mort est donc une sanction judiciaire rationnelle si la justice vise à assurer la sécurité des membres de la communautés.
Mais la raison pose avec une force jamais aussi bien soulignée le rôle central de l'individualité. Il paraît plus sensé d'être contre la peine de mort si l'individualité a au moins autant d'importance que la paix de la communauté. On ironisera volontiers sur celui qui précise à son agresseur qu'il est contre la peine de mort et donc contre sa propre agression mais cela n'est-il pas plus rationnel que les raisons justifiant la peine de mort au nom de notre liberté ou de notre déterminisme ?
Cette planche de Franquin montre de façon évidente ce qu'a d'irrationnelle la peine de mort. Reprenons les arguments modernes pour la peine de mort et montrons qu'ils peuvent être retournés.
Un être libre n'a-t-il pas droit à une seconde chance ? La liberté n'implique-t-elle pas plutôt l'interdiction d'identifer un individu à ses actes même criminels ? La réhabilitation n'est-elle pas le but le plus rationnel de toute sanction visant à restaurer le respect de la dignité des individus ? Mais si l'homme est déterminé, n'avons-nous pas le devoir d'essayer de le rééduquer ? N'avons-nous pas le devoir de comprendre les ressorts psychologiques, sociologiques, etc. qui l'ont consuit à cet acte ?
L'humanisme qui plonge ses racines dans le christianisme n'a peut-être pas à choisir entre liberté et déterminisme. Il suffit qu'il considère la proximité du pardon et de l'exorcisme thérapeutique exercé par Jésus-Christ : dans les deux cas il s'agit de libérer une âme de son passé afin qu'elle évolue positivement.
La raison après avoir rationnalisé le Talion peut rationnaliser le sens du pardon et de la guérison des âmes. La foi en l'amour des âmes doit dépasser toutes les mentalités collectives qui écrasent les individus. Il y a là en germe la postmodernité que Lyotard caractérise comme la fin des grans récits qui s'imposaient à notre collectif.
Toutefois la modernité qui regarde vers la prémodernité rappellera les impératifs collectifs. Nous ne pouvons pas mettre en pratique un tel souci des individus. Le souci des individus justifie le chaos social puisque ce souci revient toujours à promouvoir l'égocentrisme et donc l'égoïsme. L'universel collectif qui n'existe concrétement que sur un plan ethnique face à une logique des individus finit toujours par être menacé. On vilipende volontiers l'esprit soixante-huitard et en sous-main on voit ceux qui s'affirment postmodernes comme des individualistes modernes. Le seul individualisme qui vaille est celui dont l'effort pour s'enrichir honnêtement sert la croissance nationale.
La raison même humaniste ne peut guère rendre compte d'une l'harmonie éventuelle du collectif et de l'individuel qu'on pourrait rendre effective au niveau pratique. C'est pourtant ce sentiment et cette expérience que ceux qui ont occupé la Sorbonne ont ressentis et qui a participé à la liquidation des idéologies gauchistes strictement collectivistes. Bien entendu, l'aspect individualiste semble de l'extérieur l'avoir emporté. Mais on voit se dessiner un courant spirituel nourri de penseurs intégralistes comme Aurobindo et d'autres dont les premières confirmations visibles remontent à ces hippies soixante-huitards qui voulaient changer soi avant de changer l'ordre du monde au vu des limites de l'harmonie entre individuel et collectif. Ces penseurs fournissent, il est vrai, des grilles d'analyse qui permettent dans une certaine mesure d'éviter le flou postmoderne. Notre grille des mentalités ici leur doit beaucoup.
Ken Wilber un de ces penseurs activistes les plus éminents parle de niveaux de mentalité égocentrique, familial, tribal, ethnique, humaniste et enfin cosmique.
La raison permet aux penseurs intégralistes comme Ken Wilber de mettre en valeur comme une dialectique de l'individuel et du collectif croisé à une dialectique du subjectif et de l'objectif qui au final laisse entrevoir une harmonie de plus en plus élaborée.
De ce point de vue la défense de la peine de mort pointe aujourd'hui une appartenance sociale dont la mentalité est plutôt dominée par l'esprit moderne versus prémoderne.
Mais ce regard est encore incomplet s'il demeure seulement de l'ordre d'un discours intellectuel.
Revenons à ce que nous avons découvert de notre conscience. Notre conscience n'est pas la conscience d'une personne enfermée dans le cerveau de tel corps isolé des autres. Notre conscience est l'unique Conscience Universelle et Transcendante qui à travers nous s'individualise dans l'écho de toutes ses tentatives d'individualisation. Notre identité personnelle n'est donc que le reflet momentané d'une tentative d'individualisation parmi d'autres passées et à venir, parmi celles semblables qui lui sont contemporaines mais plus ou moins élaborées que la sienne. Si on prend ce regard qui n'est plus exactement celui de la raison mais il peut l'englober comme l'un de ses moments de développement. Si nous savions nous rapprocher en notre conscience de ce point fondamental d'individualisation de la Conscience une, nous serions reliés immédiatment à la tentative d'individualisation de celui qui prône la peine de mort et donc à tous ceux qui se plaisent à la donner. Nous saurions que la mort ne fait que renvoyer une tentative d'individualisation à une suivante où les risques de reprendre là où la tentative précédente s'est arrêtée est plus que probable. Des pensées, des mentalités, des émotions et des sensations demeureront qui produiront d'autres meurtrier. On a beau tuer un meurtrier on ne tue pas son esprit de mort tant qu'il n'a pas été réinscrit dans un esprit plus vaste qui permette de le dominer et de le dépasser. L'esprit de meurtre et l'esprit qui veut la peine de mort s'avèrent alors des esprits où la crainte de la mort et le désir de mort se nourrissent l'un l'autre dans l'ignorance de l'éternité fondamentale de la conscience une qui cherche forcément à se retrouver dans sa manifestation individualisée et cosmique.
La question de la peine de mort n'est qu'un aspect de la culture de mort dans laquelle l'humanité continue d'évoluer. Même celui qui s'y oppose ne semble guère aller jusqu'au bout en apercevant que l'humanité ne sombrera pas dès lors qu'apparaîtra de plus en plus inéluctable une évolution qui manifestera l'éternité dans la matière.
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