Examinons l'énigme suivante :
La spiritualité a souvent justifié des modèles sociaux hiérarchiques. Le point de vue absolu, le point de vue divin suprême était le sommet autour duquel tous les points de vue se hiérarchisaient.
Car il faut bien l'admettre à l'encontre de nos mentalités démocratiques, nous ne sommes pas égaux du point de vue spirituel même si bien sûr nous avons tous la même dignité spirituelle vu que nous sommes tous en tant qu'individu une tentative de manifestation individualisée du divin.
Mais l'énigme de notre schéma géométrique ne donne-t-il pas à réfléchir et à remettre en cause le type de hiérarchie humaine traditionnel suivant ?
En effet dans notre schéma géométrique la hauteur de vue n'est pas équivalente à la largeur de vue et ce que voit l'un n'est pas forcément ce que voit l'autre... Les spiritualités oubliant cette possibilité se transforment donc en religions qui déclarent anathème telle expression qui n'entre pas dans ses vues. Ou telle autre prétend intégrer tel autre point de vue sans voir qu'effectivement on peut intégrer un autre point de vue à un certain niveau sans intégrer toute sa profondeur.
Ainsi les maîtres spirituels contemporains souvent s'ignorent, se manquent quand ils se rencontrent ou finissent par se déclarer anathème courtoisement en niant l'éveil de l'autre certains qu'ils sont de l'intégrité de leur point de vue et du manque d'intégrité de l'autre.
Fixer une quelconque hiérarchie humaine surtout quand elle est du domaine spirituel (car dans un hôpital entre l'aide soignant et le chirurgien dans une salle d'opération, il y a moins de difficulté à en définir une) revient toujours à s'enfermer dans un certain horizon mental dogmatique.
De notre point de vue spirituel, ce n'est pas tant un retour à un modèle hiérarchique qui peut spiritualiser la société humaine qu'un nouveau sens du dialogue et de la rencontre qui nous permettra de nous ouvrir les uns les autres à des points de plus en plus élargis grâce à la différence de nos points de vue.
Dans l'organisation sociale du futur ce ne sera pas tant le modèle hiérarchique qui prévaudra que le modèle organique. Une cellule du cerveau est plus apte à recueillir la pensée qu'une cellule de foie mais celle-ci est plus apte qu'une cellule du cerveau à purifier le sang. En même temps certaines cellules du corps peuvent changer de fonction, s'inventer de nouvelles fonctions puisque sinon il n'y aurait jamais eu évolution.
Dans une rencontre un être humain disposé à entendre ce qu'un autre plus avancé spirituellement que lui sur un plan a à dire pourra être au final plus avancé sur ce plan que celui qui l'a enseigné. Où voit-on aujourd'hui un maître spirituel qui reconnaît qu'un disciple voit plus loin ou plus largement que lui ? Ils sont rares...
Parler d'ami spirituel paraîtra peut-être un jour plus sensé que parler de maître spirituel... Le terme Guru sera exclusivement réservé à la Vie en général. La vie seule sera le maître même si elle utilise toujours des upagurus, des formes transitoires par lesquelles elle guide.
Si le moindre être humain est une manifestation véritablement individuelle du divin et pas seulement une manifestation de sa cosmicité et de sa transcendance, par son évolution sa manifestation cette manifestation proprement individuelle nourrit la manifestation cosmique du divin et donc celle des autres individus. Il y a si on admet cette dimension individuelle du divin une composante évolutive individuelle qui sans cesse renouvellera la rencontre si on l'aide à se libérer de ce qui l'empêche de s'exprimer psychologiquement et socialement.
La vie démocratique actuelle consiste à se choisir des représentants et le parti ou l'homme qui l'emporte électoralement dirige. Le modèle hiérarchique demeure le modèle du fonctionnement étatique. Ce système politique reste donc fort étranger à une spiritualisation de nos sociétés. Elle est fort loin de faire participer tous les individus et de libérer leur participation de manière harmonieuse à l'évolution de nos relations sociales.
Tous ceux qui veulent aujourd'hui encore davantage présidentialiser notre régime politique s'opposent selon nous à une spiritualisation de nos sociétés...
Mais si vraiment un être humain transcendait tous les points de vue des autres quels que soient leurs progrès spirituels ? Ne devrait-il pas être le guide de l'humanité ?
Cela signifierait qu'il aurait une connaissance du devenir des individus dans leur individualité même avant même qu'ils évoluent : serait-il encore un être humain ? Sa connaissance ne transcenderait-elle pas la connaissance mentale et même intuitive surmentale puisqu'elle transcenderait le temps et l'espace ?
La spiritualité a souvent justifié des modèles sociaux hiérarchiques. Le point de vue absolu, le point de vue divin suprême était le sommet autour duquel tous les points de vue se hiérarchisaient.
Car il faut bien l'admettre à l'encontre de nos mentalités démocratiques, nous ne sommes pas égaux du point de vue spirituel même si bien sûr nous avons tous la même dignité spirituelle vu que nous sommes tous en tant qu'individu une tentative de manifestation individualisée du divin.
Mais l'énigme de notre schéma géométrique ne donne-t-il pas à réfléchir et à remettre en cause le type de hiérarchie humaine traditionnel suivant ?
En effet dans notre schéma géométrique la hauteur de vue n'est pas équivalente à la largeur de vue et ce que voit l'un n'est pas forcément ce que voit l'autre... Les spiritualités oubliant cette possibilité se transforment donc en religions qui déclarent anathème telle expression qui n'entre pas dans ses vues. Ou telle autre prétend intégrer tel autre point de vue sans voir qu'effectivement on peut intégrer un autre point de vue à un certain niveau sans intégrer toute sa profondeur.
Ainsi les maîtres spirituels contemporains souvent s'ignorent, se manquent quand ils se rencontrent ou finissent par se déclarer anathème courtoisement en niant l'éveil de l'autre certains qu'ils sont de l'intégrité de leur point de vue et du manque d'intégrité de l'autre.
Fixer une quelconque hiérarchie humaine surtout quand elle est du domaine spirituel (car dans un hôpital entre l'aide soignant et le chirurgien dans une salle d'opération, il y a moins de difficulté à en définir une) revient toujours à s'enfermer dans un certain horizon mental dogmatique.
De notre point de vue spirituel, ce n'est pas tant un retour à un modèle hiérarchique qui peut spiritualiser la société humaine qu'un nouveau sens du dialogue et de la rencontre qui nous permettra de nous ouvrir les uns les autres à des points de plus en plus élargis grâce à la différence de nos points de vue.
Dans l'organisation sociale du futur ce ne sera pas tant le modèle hiérarchique qui prévaudra que le modèle organique. Une cellule du cerveau est plus apte à recueillir la pensée qu'une cellule de foie mais celle-ci est plus apte qu'une cellule du cerveau à purifier le sang. En même temps certaines cellules du corps peuvent changer de fonction, s'inventer de nouvelles fonctions puisque sinon il n'y aurait jamais eu évolution.
Dans une rencontre un être humain disposé à entendre ce qu'un autre plus avancé spirituellement que lui sur un plan a à dire pourra être au final plus avancé sur ce plan que celui qui l'a enseigné. Où voit-on aujourd'hui un maître spirituel qui reconnaît qu'un disciple voit plus loin ou plus largement que lui ? Ils sont rares...
Parler d'ami spirituel paraîtra peut-être un jour plus sensé que parler de maître spirituel... Le terme Guru sera exclusivement réservé à la Vie en général. La vie seule sera le maître même si elle utilise toujours des upagurus, des formes transitoires par lesquelles elle guide.
Si le moindre être humain est une manifestation véritablement individuelle du divin et pas seulement une manifestation de sa cosmicité et de sa transcendance, par son évolution sa manifestation cette manifestation proprement individuelle nourrit la manifestation cosmique du divin et donc celle des autres individus. Il y a si on admet cette dimension individuelle du divin une composante évolutive individuelle qui sans cesse renouvellera la rencontre si on l'aide à se libérer de ce qui l'empêche de s'exprimer psychologiquement et socialement.
La vie démocratique actuelle consiste à se choisir des représentants et le parti ou l'homme qui l'emporte électoralement dirige. Le modèle hiérarchique demeure le modèle du fonctionnement étatique. Ce système politique reste donc fort étranger à une spiritualisation de nos sociétés. Elle est fort loin de faire participer tous les individus et de libérer leur participation de manière harmonieuse à l'évolution de nos relations sociales.
Tous ceux qui veulent aujourd'hui encore davantage présidentialiser notre régime politique s'opposent selon nous à une spiritualisation de nos sociétés...
Mais si vraiment un être humain transcendait tous les points de vue des autres quels que soient leurs progrès spirituels ? Ne devrait-il pas être le guide de l'humanité ?
Cela signifierait qu'il aurait une connaissance du devenir des individus dans leur individualité même avant même qu'ils évoluent : serait-il encore un être humain ? Sa connaissance ne transcenderait-elle pas la connaissance mentale et même intuitive surmentale puisqu'elle transcenderait le temps et l'espace ?
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